Le paiement dirigé – Blockchain et Paiement : Des synergies à mettre en place – Partie 1

Le paiement dirigé est la capacité de mener des transactions en contrôlant le motif de la dépense, ou la catégorie précise du produit ou du service qui fait l’objet de la transaction.

Le contrôle peut se porter sur plusieurs critères : taxonomie du commerçant, montant, date de la transaction, type de produit …

Le paiement traditionnel connait encore des lacunes sur ce sujet, en effet il est aujourd’hui assez compliqué d’orienter des paiements vers des cas d’usages précis ou sous certaines conditions.

A titre d’illustration, prenons l’exemple de certaines pratiques médicales.

Actuellement l’assuré en se rendant chez son ostéopathe (ceci est un exemple à généraliser à la médecine douce) est contraint d’avancer les fonds puis d’envoyer une facture à sa mutuelle qui vérifie les clauses de son contrat afin de le rembourser.

Nous percevons à travers cet exemple les problèmes du système actuel :

• L’assuré doit avancer les fonds et le parcours client n’est pas sans couture
• L’assureur a des frais de gestions de personnel

Selon une étude de l’IFOP datant de novembre 2021 (mené pour MoneyTrack) :

• 41 % des Français ayant du mal à suivre leurs remboursements de santé ont déjà renoncé à recevoir des soins
• 30% des Français ont téléchargé l’application mobile de leur complément santé et seulement 5% l’utilisent souvent.
• Pour 6 assurés sur 10, l’utilisation de leur application de santé aurait du sens si un moyen de paiement y été adjoint

Ce cas met en exergue le principal souci du modèle actuelle, le fait que les moyens de paiement ne sont pas programmables et commandables en temps réel, et qu’ils font appels à de nombreux intermédiaires.

Cependant depuis quelques années, une technologie a fait son apparition et pourrait proposer des éléments de réponses à l’ensemble de ces problèmes : la blockchain.

Succinctement, la blockchain est une technologie qui permet de stocker et de transmettre des informations de manière transparente, sécurisée et sans organe central de contrôle.

Elle possède aussi la caractéristique d’être programmable via des ‘smart contracts ‘ permettant d’automatiser des transactions qui remplissent certaines conditions.

On comprend donc la place qu’elle pourrait prendre dans le marché de la monnaie dirigée (estimé en 2022 entre 3 et 5% du PIB mondial)