Fintech et éco-responsabilité -La tendance du « Green »

La famille des Fintechs s’agrandit constamment, accueillant régulièrement en son sein de nouveaux acteurs. Les innovations dans le secteur du paiement ont explosé depuis l’avènement de l’Open Banking dont nous parlons souvent sur ce blog/site. Parmi ces idées novatrices, certaines Fintech ont choisi d’axer leurs services sur l’éco-responsabilité de leurs clients.

FinTech Ecoresponsabilité

Source : E-commerce Mag

L’éco-responsabilité : un must pour les entreprises modernes/d’aujourd’hui

Le secteur du paiement et des Fintechs n’échappe effectivement pas à la sensibilisation sur les enjeux environnementaux. Dans tous les secteurs, les entreprises doivent prouver qu’elles mettent en place et appliquent des mesures écologiques. Ces mesures sont très vite devenues obligatoires, forçant les entreprises à adapter leur activité à ces nouvelles problématiques vertes.

Concernant le paiement, cela s’est traduit par l’apparition de Fintechs proposant des services de suivi de la consommation énergétique des achats de leurs clients. Nous en parlions d’ailleurs plus en détails dans un article précédent. Des cartes de paiement American Express en plastique recyclé ont par exemple vu le jour et on peut clairement identifier une nouvelle catégorie de Fintech verte et écoresponsable.

Cette volonté des Fintech n’est pas apparue de nulle part mais bien du constat que les nouvelles générations de consommateurs sont plus sensibles aux problèmes environnementaux que les précédentes. Entre le recyclage, les produits bio et toutes les autres mesures écologiques mise en place, les consommateurs d’aujourd’hui ont la possibilité de réduire leur empreinte carbone. Ils peuvent même aller plus loin : certaines entreprises comme Doconomy offrent à leurs clients des outils de mesure de l’impact écologique de leurs dépenses.

Des initiatives essentielles dans le secteur du paiement

Limiter les émissions de CO² dans le monde du paiement peut paraître abstrait : en quoi les clients polluent-ils lorsqu’ils effectuent un achat ?

Il s’avère que les moyens de paiement traditionnels que sont les espèces et les chèques ont une empreinte carbone très élevée. En calculant différents facteurs, on se rend compte que ces moyens de paiement ne sont pas écologiques. De sa création à son transport, la monnaie fiduciaire est une source d’émission importante. Un paiement d’environ 40€, en sous-entendant qu’il soit réglé avec un mix de pièces et de billets, émettrait 22g de CO². En comparaison, un paiement par carte bancaire n’émet lui que 3g de CO² et est donc un moyen de paiement bien plus éco-responsable.

Eco-responsabilité

Source :  OnlyOne

L’un des objectifs des Fintech dites « vertes » est donc d’apporter une meilleure transparence sur cet impact écologique des moyens de paiements. Les utilisateurs pourront se rendre compte eux-mêmes de la provenance de leurs émissions de CO². Le fait d’attribuer un chiffre concret sur une donnée aussi floue que l’émission carbone permet de capter plus facilement l’attention des utilisateurs.

Outre cet outil de calcul d’empreinte carbone que nous évoquions aussi récemment avec le cas d’Enfuce, d’autres Fintechs s’engagent à leur manière. Onlyone propose par exemple une carte de paiement éco-responsable en partenariat avec Idemia. Lancée depuis septembre 2020, elle est composée à 85% de PVC recyclé. Onlyone propose également à ses utilisateurs de soutenir directement des projets liés à l’écoresponsabilité dans leur application dédiée.

Helios a pensé de son côté à un « compte jeune » pour les 18-23 ans, tranche d’âge particulièrement réceptive aux mesures environnementales. Pour seulement 3€/mois, les utilisateurs de ce compte auront accès à une carte Visa en bois naturel, avec la possibilité de soutenir des projets environnementaux comme dans l’exemple précédent.

Un autre objectif de ces Fintech écoresponsables est de sensibiliser les acteurs déjà en place à ces problèmes environnementaux. Certaines banques traditionnelles sont en effet encore en retard sur les sujets écologiques auxquels ils sont confrontés.

Elles devront probablement rattraper ce retard pour rester pertinentes et attractives : 81% des Français prendraient en compte un label de positivité écologique pour choisir un produit d’épargne. Cette sensibilisation écologique est d’autant plus importante pour les moins de 35 ans, bien plus sensibles à l’écoresponsabilité que leurs prédécesseurs.

Le financement responsable est donc un concept à suivre tant il a su convaincre les nouvelles générations. Nous devrions voir de nombreux services financiers s’adapter pour devenir plus respectueux de l’environnement, et ainsi plus attractif pour les générations sensibles à ces problèmes.

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