La Licorne britannique Checkout
Après s’être concentré sur deux Fintechs à vocation B2C, l’article d’aujourd’hui porte sur une Fintech ayant pour cible les entreprises. L’entreprise britannique Checkout propose en effet des services de plateforme de paiement dans le Cloud. L’API de la Fintech permet aux utilisateurs de proposer à leurs clients une flexibilité accrue concernant les moyens de paiement auxquels ils ont accès.
Comment ça marche ?
Il est difficile de résumer en deux mots la proposition de Checkout. Elle fait partie de ces Fintechs qui ont décidé d’apporter leur vision d’une plateforme tout-en-un permettant aux entreprises de gérer facilement leurs outils de « checkout » et d’encaissement en ligne.
Il est primordial pour une entreprise commerçant en ligne de s’adapter au support digital. La concurrence y est féroce et un internaute n’hésitera pas à quitter un site marchand pour un autre si l’expérience sur le premier site ne lui convient pas. Checkout a bien compris cette problématique et veut offrir aux e-commerçants tous les outils possibles pour capter et retenir le potentiel client.
Les produits de Checkout interviennent sur le processus complet de paiement. Leur plateforme couvre la totalité du parcours, en proposant aux clients des entreprises une multitude de moyens de paiements internationaux tout en gérant tout autres versements potentiels.
Lorsqu’une entreprise fera appel aux services de Checkout, elle pourra donc accéder à ces produits de paiements et de versements. L’API de la Fintech concernant les paiements permet à un client de payer avec sa devise, même sur un site étranger. Un porteur japonais de carte JCB pourra donc grâce à Checkout régler un achat sur un site américain sans frictions et sans devoir utiliser un moyen de paiement différent de ses habitudes.
Le service de versements « Payouts » vient compléter l’offre de la Fintech britannique. Avec un principe similaire au service de paiement évoqué ci-dessus, l’infrastructure de Checkout permet aux utilisateurs d’effectuer des virements à travers le monde entier en couvrant la quasi-totalité des devises. Un virement initié en Euros sera par exemple converti dans la devise du receveur, évitant toute conversion supplémentaire et fluidifiant grandement les échanges inter-devises.
Ces deux services sont les fonctionnalités phares de l’entreprise britannique. Elle assure à leur égard un contrôle strict de la fraude et un véritable suivi, ce qui a convaincu de grands groupes de tenter l’expérience Checkout. Swarovski, Winamax ou encore Pizza Hut font partie de leurs clients, prouvant bien la fiabilité et l’efficacité des propositions de Checkout.
Historique et levée de fonds
L’ascension de Checkout a été fulgurante, poussée par l’intérêt grandissant vis-à-vis des plateformes de paiement digitales.
Après avoir été agréé officiellement en tant qu’établissement de paiement en 2012, la Fintech n’a cessé de progresser. Jusqu’en 2017, elle enchaînera des partenariats importants avec les acteurs du paiement que sont Visa, Mastercard, American Express ou encore JCB. En quelques années seulement, elle aura réussi à convaincre ces mastodontes de la fiabilité de son système.
7 ans après son agrégation officielle en 2019, Checkout va effectuer sa première levée de fonds et pas des moindres : ce sont bien 230 millions de dollars en série A européenne qui vont être levés pour soutenir la progression de la Fintech. Elle aura au passage plus que doublé ses effectifs, passés de 200 employés en 2018 à plus de 500 en 2019.
L’ascension de Checkout est lancée et n’est pas près de s’arrêter là. Elle effectuera en 2020 une seconde levée de fonds de 150 millions de dollars en série B, portant au passage son nombre d’employés à 1 000 répartis dans 17 bureaux à travers le monde entier. Dans la logique de son rythme de croissance effréné, une nouvelle levée de fonds sera effectuée en 2021, celle-ci pour un montant de 450 millions de dollars. Checkout est à ce moment-là valorisée à 15 milliards de dollars.
Pour résumer, Checkout a levé près de 1 milliards de dollars en l’espace de seulement 3 ans. Ces montants importants se succédant tous à une année d’intervalle sont révélateurs du succès retentissant de la plateforme britannique à travers le monde. La concrétisation de ce succès est arrivée récemment en 2022, avec une dernière levée de fonds pharamineuse de 1 milliard de dollars, portant la valorisation de l’entreprise à 40 milliards de dollars !
A ce jour, Checkout n’est ni plus ni moins en troisième position des Fintechs les mieux valorisées du monde, derrière Stripe et Klarna. Présente dans 19 pays et forte de ses 1 700 employés, Checkout continue de prouver l’attrait des entreprises concernant des plateformes de paiement digitales omnicanales et sans frictions.
