Zenefits, la Fintech qui automatise les tâches administratives et RH

Zenefits est une Fintech américaine ayant choisi d’adresser les divers besoins des ressources humaines des entreprises. Ayant pour cible principale les PME, Zenefits propose une panoplie d’outils facilitant la gestion des paiements de leurs employés ainsi que toute autre tâche liée aux ressources humaines.

Les 3 services phares de Zenefits

Pour résumer en quelques mots ce qu’apportent les services de Zenefits, il faut les visualiser comme un tableau de bord géant rempli de fonctionnalités. La Fintech américaine a divisé en trois grands services principaux ces offres.

Le premier d’entre eux est donc nommé HR (Human Ressources) et propose aux entreprises bénéficiaires, une interface complète où elles pourront entrer, modifier, ajouter et supprimer des informations sur leurs employés. Cet outil permettra de classer les employés de l’entreprise par intitulé de métier, par ancienneté et autres filtres permettant de trouver facilement le collaborateur recherché.

Le deuxième service important de Zenefits est appelé Benefits et est cette fois orienté pour les employés des entreprises clientes. Toujours sous forme d’interface digitale, Benefits permet à ces employés d’avoir accès à un tableau de bord récapitulant les différentes offres de régime de santé disponibles. Benefits permettra ensuite aux gérants RH des entreprises clientes d’avoir une vision sur ce qu’ont sélectionné leurs employés en guise de régime médical.

Enfin, Payroll est le troisième service phare de Zenefits et pas des moindres. Comme son nom l’indique, Payroll est un outil complet permettant d’automatiser le paiement des salaires au sein de l’entreprise. Il comprend une vraie panoplie de services portée sur l’optimisation et la simplification d’une des tâches primordiales de la vie d’une entreprise : le paiement des salaires. De la gestion des contrats en prestation à l’auto-complétion des impôts et autres taxes. Tout est pensé pour rendre la gestion des « Payroll » exacte et simple.

Historique tumultueux et levées de fonds majeures

Fondée en 2013 en Californie, Zenefits a rapidement ouvert d’autres bureaux aux USA. En 2015, deux d’entre eux seront ouverts en Arizona et à Vancouver ainsi qu’un autre à Bangalore en Inde.

L’histoire de Zenefits est loin d’être sans encombre. Pleine d’ambitions et remplie de succès, la Fintech va en 2016 être sous le coup de divers investigations internes. A ce moment en pleine expansion, étant passée de 15 à 1600 employés rapidement et effectué des levées de fonds conséquentes, Zenefits sera sous le feu d’accusations. Celles-ci évoquaient le fait que Zenefits ai profité du flou concernant les lois régissant les acteurs agréés à vendre des assurances aux USA pour booster sa croissance.

Ces accusations finiront par forcer le fondateur Parker Conrad à quitter le projet et sera remplacé par David Sacks. Ce dernier s’attèlera à la « reconstruction » de l’image et de l’identité de Zenefits suite aux controverses citées précédemment. Pendant un an, il va licencier des centaines d’employés et essayer de remettre Zenefits sur les bons rails, pour être lui-même remplacé en 2017 par l’actuel CEO de la Fintech Jay Fulcher. Zenefits est depuis le 15 février 2022 possédé par le groupe TriNet.

Revenons rapidement sur le financement du projet. En 2014, Zenefits avait déjà effectué deux levées de fonds en six mois, d’un montant respectif de 15 millions de dollars en janvier puis, de 67 millions de dollars en juin.

Ces levées sont les prémices d’un énorme investissement en mai 2015 : auprès de 18 investisseurs, Zenefits va lever 500 millions de dollars après seulement 2 ans d’existence. Ce montant incroyable va évidemment propulser la Fintech au rang de licorne américaine avec une valorisation à l’époque de plus de 4 milliards de dollars.

L’histoire de Zenefits est donc un véritable roller-coaster, passant d’une phase initiale de croissance fulgurante à une phase importante de remise en question. La Fintech existe et fonctionne toujours, même si cette phase de remise en question a inévitablement freiné son ascension.