Alma tient tête aux géants du paiement fractionné
Alma est une Fintech française qui a décidé d’adresser les besoins des commerçants et des consommateurs en matière de paiement fractionné. Que ce soit sur un site web marchand comme en magasin, Alma veut apporter des solutions pour rendre ce type de paiement en plusieurs fois plus accessible.
Trois types de paiement fractionné
Alma n’a pas inventé le principe de paiement en plusieurs fois, mais compte néanmoins en proposer une version la plus aboutie possible. Les offres d’Alma se divisent en trois services principaux :
- Le paiement en 2, 3 ou 4 fois: c’est la forme la plus connue de paiement fractionné. Le client aura la possibilité au moment de l’achat de choisir cette option. Il pourra accéder au service ou produit immédiatement tout en pouvant étaler le paiement de la somme sur plusieurs échéances. Ce service est utilisé généralement pour des achats moyens ne dépassant pas des sommes trop importantes.
- Le paiement en 10 ou 12 fois: même principe que le paiement précédent, à la différence que le paiement en 10 ou 12 fois est plus adapté aux achats d’un montant important. Lorsque le client voudra acheter un produit (électroménager, voyages…), il pourra diviser le règlement en une dizaine d’échéances, lui permettant ainsi d’accéder à un produit couteux sans conséquences financières immédiates. Les commerçants pourront avec ce service attirer plus facilement de nouveaux potentiels clients, qui auront moins cette impression de devoir sortir une somme conséquente en une seule fois.
- Le Pay Later: nous avons déjà présenté à plusieurs occasions l’option de paiement Buy Now Pay Later. Alma en propose deux types : le J+15 ou le J+30. Le client aura donc l’option quand il choisira le Pay Later comme moyen de paiement d’effectuer le règlement de l’achat 15 ou 30 jours après. Il aura accès au produit ou service le jour de la commande, mais pourra être débité 15 ou 30 jours plus tard.
Ces trois services ont su convaincre les commerçants, d’une part parce qu’ils permettent de capter plus de ventes en évitant aux clients de sortir la somme complète d’un coup, d’autre part parce que les commerçants reçoivent le paiement le jour de la commande. Ils n’auront pas à courir derrière des impayés : Alma s’assure de payer les commerçants même en cas d’imprévu.
Le paiement fractionné a également permis de conserver de l’activité pour les commerçants pendant la période compliquée de pandémie. Il a permis à de nombreux commerçants de « survivre » pendant ce temps où la population a fortement diminué ses dépenses. L’intégration de ce genre de services sur les sites marchands se fait très simplement, via un plugin Alma disponible sur les grands logiciels e-commerces comme Prestashop, Shopify, Magento et d’autres.
Alma propose aux marchands une tarification à la transaction, ne comprenant ni frais d’installation, ni frais mensuels (3,8% pour le paiement en 3 fois, et 4,2 pour le paiement en 4 fois).
Alma : Levée de fonds, partenariat et actualités
Alma a été créée en 2018 et reste donc encore une très jeune Fintech. Cette jeunesse ne l’a néanmoins pas empêchée d’effectuer de grosses levées de fonds et des partenariats avec des acteurs du paiement déjà installés.
Le premier évènement de la Fintech française sera une levée de fonds de 3,3 millions d’euros qui permettra tout simplement à Alma de valoriser et déployer ses services de paiement fractionné. Effectuée en 2019, elle est la première pierre à l’édifice d’Alma.
Un an après, en mars 2020, Alma effectue à nouveau une levée de fonds de 12,5 millions d’euros. D’après les mots de la Fintech elle-même, l’objectif avec cette levée est de « quadrupler de taille en 2020 ». En parallèle, Alma annonce son intention d’aider les commerçants et les clients durant la période de crise sanitaire ayant débutée à ce moment-là. D’un côté la fintech permettra à des clients de décaler une de leurs échéances de paiement, de l’autre, elle offrira les frais aux commerçants sur leurs premiers 2500€ de paiement.
En juillet de la même année, Alma va s’associer au fournisseur de mPOS francophone Smile&Pay. Le but est de pouvoir proposer aux 13 000 commerçants utilisateurs des mini terminaux de paiement de Smile&Pay, un service de paiement en plusieurs fois. Celui-ci sera directement intégré dans le terminal de paiement, et permettra à l’acheteur de sélectionner cette option au moment du paiement.
Après une activité convaincante même en période de crise, Alma va continuer dans les années suivantes à muscler sa stratégie. Pour se faire, elle va d’abord lever en janvier 2021, 49 millions d’euros, somme ayant pour but de permettre à Alma de traiter des volumes annuels de paiements surpassant le milliard d’euros.
Ensuite, c’est en février 2022 qu’Alma effectuera sa plus grosse levée à ce jour : 210 millions d’euros. Celle-ci permettra à la Fintech d’avoir des ambitions européennes, en « étendant sa vision d’un commerce équilibré dans l’écosystème du commerce en Europe Continentale ».
C’est donc forte de son succès dans l’hexagone qu’Alma se tourne vers le monde. Son système de paiement en plusieurs fois complet et facilement intégrable chez les commerçants lui a permis d’atteindre une place de leader des paiements fractionnés. Des grands commerçants comme Alain Afflelou, Etam, Les Galeries Lafayette ou encore le Printemps ont fait confiance à Alma pour l’implémentation d’un système intégré de paiement fractionné. Ce mode de paiement a d’ailleurs réussi à se faire une place dans l’écosystème grandissant des moyens de paiement, apportant une véritable souplesse aux clients ne pouvant pas tout le temps payer comptant.
