Le Paiement peut-il être un vecteur de responsabilité environnementale ?

par | Juin 28, 2021 | débutants | 0 commentaires

La question du réchauffement climatique et des changements environnementaux que le monde subit depuis maintenant plusieurs dizaines d’années est un des sujets les plus importants de cette génération. Des études montrant l’impact de l’Homme sur la planète sont publiées régulièrement, avec des constats de plus en plus alarmants. Dans ce contexte, de nombreux acteurs réfléchissent à des solutions « vertes » et écologiques, qui touchent également le monde du paiement.

Calculer l’empreinte carbone de ses achats

Les entreprises du paiement ont mis en place des mesures démontrant leur volonté de proposer des solutions respectueuses de l’environnement. C’est d’ailleurs un facteur devenu commun dans la grande majorité des entreprises, les consommateurs étant dans l’attente de ce type de mesures.

Une des approches, développée par certaines Fintech comme Doconomy ou l’association de Greenly et Onlyone, est de sensibiliser leurs clients en leur proposant des moyens d’analyser de l’impact carbone de leurs achats. Autrement dit, ces entreprises ont développé un outil capable d’attribuer à une dépense un certain coefficient qui permettra de traduire la dépense en € en kg de CO2.

Grace aux données de l’ADEME (Agence de la transition énergétique), chacun de vos achats génèrera un calcul de son empreinte environnementale, dépendant du secteur d’activité de l’entreprise et de la catégorie de l’achat en question. L’objectif est bien évidement de sensibiliser les utilisateurs sur l’impact souvent insoupçonné de leurs dépenses au quotidien, tout en proposant une alternative plus écologique.

Onlyone

Source : Greenly

Des cartes de paiement recyclées et eco-friendly

Les entreprises du paiement ont mis en place des mesures démontrant leur volonté de proposer des solutions respectueuses de l’environnement. C’est d’ailleurs un facteur devenu commun dans la grande majorité des entreprises, les consommateurs étant dans l’attente de ce type de mesures.

Une des approches, développée par certaines Fintech comme Doconomy ou l’association de Greenly et Onlyone, est de sensibiliser leurs clients en leur proposant des moyens d’analyser de l’impact carbone de leurs achats. Autrement dit, ces entreprises ont développé un outil capable d’attribuer à une dépense un certain coefficient qui permettra de traduire la dépense en € en kg de CO2.

Grace aux données de l’ADEME (Agence de la transition énergétique), chacun de vos achats génèrera un calcul de son empreinte environnementale, dépendant du secteur d’activité de l’entreprise et de la catégorie de l’achat en question. L’objectif est bien évidement de sensibiliser les utilisateurs sur l’impact souvent insoupçonné de leurs dépenses au quotidien, tout en proposant une alternative plus écologique.

Parley

Source : Rewardexpert

La prise d’initiative de certaines néo-banques

Les néo-banques qui ciblent principalement la jeune génération et cherchent à se démarquer de leurs homologues traditionnels, le font notamment en se positionnant sur ce créneau de la responsabilité sociale.

Un certain nombre d’entreprises fintech font de la durabilité l’une de leurs valeurs fondamentales, même si elle ne fait pas partie de leur produit primaire. Aspiration est une néobanque axée sur la durabilité qui promet à ses clients de planter un arbre pour chaque transaction par carte de débit que ses clients effectuent lorsqu’ils arrondissent au dollar supérieur. À ce jour, ils ont planté plus de 3,5 millions d’arbres. La société fait également don de 10% de ses revenus à des activités caritatives aux États-Unis. Ils ne sont certainement pas seuls. La conférence Lendit a mis en vedette un certain nombre d’autres entreprises socialement conscientes, notamment Ad-In Ventures, Climate First Bank, Meniga, Sunlight Financial et Stripe Climate.

CanB est une fintech française qui a mis en place un système de « Giveback », permettant aux utilisateurs de recevoir un petit pourcentage de leurs dépenses qui ira s’ajouter à une cagnotte. Ils pourront ensuite distribuer les fonds disponibles aux associations de leurs choix. Le principe est extrêmement simple d’utilisation et permet à n’importe quel utilisateur de participer à un cycle vertueux où un pourcentage de ses dépenses profitera à des associations, le tout sans coût supplémentaire pour lui.

Helios de son côté est une néo-banque qui assure à ses utilisateurs que l’argent qu’ils déposent servira la cause environnementale. Helios insiste sur le manque de transparence lié à l’utilisation de l’argent déposé en banque. En effet, une fois déposé, cet argent pourra être utilisé pour financer des projets n’étant pas forcément éco-responsables. Helios s’engage donc à ce que chaque euro, déposé sur ses comptes, ait un impact et favorise la transition écologique.

Enfin, Paygreen est une solution de paiement en ligne « à impact positif ». Elle a mis en place deux outils : « L’Arrondi en Ligne » qui permet de récupérer lors d’un achat un capital qui sera partagé du marchand vers une association que ce dernier aura choisi. Le deuxième outil développé par Paygreen rejoint les principes évoqués en première partie de cet article : appelé « Tree », il permet de calculer l’impact carbone d’une vente en ligne. A la fin du parcours d’achat, une contribution pourra être reversée à un projet éco-responsable.

Mieux informer pour mieux consommer

En amont du paiement, le ticket de caisse peut être un vecteur pour les marques de consommation pour mieux informer sensibiliser le consommateur, dans ce cas directement dans le parcours d’achat. Carrefour expérimente par exemple l’Eco-score, un étiquetage sur leur site e-commerce qui attribue une « note » environnementale aux produits y étant proposés. Cet Eco-score a été calculé par un groupe d’indépendants se concentrant sur l’information des produits de la grande distribution (Yuka en étant surement l’exemple le plus connu). Le but est d’être le plus transparent avec les consommateurs sur ce qu’ils achètent, en ayant un visuel sur l’impact écologique de leurs dépenses.

Le Färmoscope est un exemple similaire de ce système appliqué en Belgique, qui sur la base de 11 critères détermine un indicateur de durabilité du produit. Mis en place par la coopérative de magasins bio Färm, il partage le même objectif que l’Eco-score : rendre les achats en magasin les plus transparents possibles. L’étiquetage des produits dans les magasins Färm a été complètement modifié afin d’afficher les informations pertinentes dégagées par le Färmoscope : l’origine du produit, son indicateur de durabilité (meilleur quand il est élevé), son label,… »

L’objectif commun de ces solutions est donc de sensibiliser les consommateurs à l’impact de leurs achats, tout en mettant en place des moyens concrets de reverser des sommes à des projets « verts ». On pourrait penser que ce secteur d’activité est éloigné des préoccupations environnementales, il n’en est rien. Le paiement est une activité du quotidien répétée chaque jour sur toute la surface de la planète à des fréquences considérables. A ce titre, elle doit prendre sa part de responsabilité et trouver les moyens de répondre à cet enjeu global.

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